Ma deuxième semaine sur le pôle « vaches laitières » (du 17 au 21 juin)

Plus de travail physique et moins d’observation sur cette deuxième et dernière semaine sur le pôle laitier. Ma « première mission » étaient de nourrir les animaux : d’abords les mâles, puis les veaux et enfin les génisses et les vaches taries.

Durant la semaine, j’ai travaillé avec deux stagiaires , Maria, 16 ans qui vient de finir sa première année d’étude (seconde en France ? ) et Panaillotis, 19 ans qui vient de terminer la « Hight Scool » ( niveau bac ?).

Chaque jour de la semaine, nous avions un responsable différent. C’est un peu déroutant (consignes et méthodes de travail différentes). Au moins 7 ouvriers travaillent sur cette exploitation qui « vit » quasiment 24h/24. Ils se relaient donc pour assurer les astreintes.

Lundi, notre responsable nous a dit d’aller nourrir les veaux. Je me suis dis « OK. je connais le plan d’alimentation, ça va bien se passer ». Sauf que Panaillots (pour qui c’était son premier jour sur l’exploitation) a demandé à Maria (en grec évidemment) si elle connaissaient les quantités de lait à donner à chaque veau. Elle lui a répondu qu’il fallait remplir entièrement les seaux à tétine quelque soit l’âge du veau. Je l’ai donc vu remplir tous les seaux en me disant que peut être j’avais mal compris les consignes que m’avait donné Stervios…… J’ai donc laissé faire. Les jeunes veaux ont finalement « calés » et n’ont bu que la moitié du seau, c’est à dire environ 3 litres, ce qui correspondait aux consignes de départ… OUF !

Vendredi, j’étais seule avec Panaillotis. Les consignes étant claires en cette fin de semaine, nous avons nourri les veaux correctement.

Nous avons également durant cette semaine pailler les animaux, nettoyer les logettes, détecter les vaches en chaleur, changer des vaches et des génisses de lot (courir en bottes et en cotte sous 35 degrés derrière les animaux, ça épuise !).

Les travaux de la stabulation se sont terminés jeudi. Le groupe de VL en fin de lactation, qui étaient parquées depuis quelques semaines dans un paddock, ont pu rejoindre leurs nouvelles logettes. Elles ont semblé bien apprécier les matelas à eau ! Vendredi, nous avons donc fini de nettoyer les restes du chantier tout autour de la stabulation.

Lieu de stockage et de déshydratation du lisier issu du bâtiment des VL

Ma journée s’est donc terminée ainsi. Ces 15 jours sur le pôle laitier m’ont permis de voir de nouvelles méthodes de travail et de réviser mon vocabulaire technique. Les ouvriers m’ont bien accueilli. Le seul petit hic, c’est que seuls les stagiaires parlaient bien anglais et que très souvent les consignes étaient données en grec. N’ayant pas toujours bien compris les consignes, les stagiaires me traduisaient ce que nous devions faire mais finalement, parfois cela ne convenait pas. C’était un peu frustrant …

Une pensée pour ….

  • Les terminales STAV qui vont bientôt avoir le résultat du bac. Si vous êtes au rattrapage, ne vous découragez pas. Vous pouvez encore l’avoir ! Encore quelques jours à réviser et après , quel plaisir de se dire qu’on a son bac !
  • Les BTS2 PA qui vont passer l’oral la semaine prochaine. Accrochez vous ! C’est bientôt terminé !!!!!

Bravo également aux secondes 3 pour leur animation avec les CM2 de Bonchamps en EATDD. Vous avez fait du bon travail !

Jeudi 13 et vendredi 14 juin : La traite avec le vacher Stephanos

La traite se fait deux fois par jour, à 15h puis à 3h du matin. Je n’ai fait que celle de l’après midi. Deux vachers se relaient tous les 6 jours : Dimitri et Stéphanos. Lorsque je suis arrivée à la salle de traite le jeudi, c’était au tour de Stéphanos d’assurer la traite (du jeudi après midi au jeudi matin).

Quai de traite

Nous avons commencé par mettre en route le tank à lait qui est vidé chaque matin (contenance de 6200 litres et livraison du lait tous les matins à la laiterie qui est sur le même site) ainsi que la machine à traire et les deux grands ventilateurs (un près du quai de traite et un dans le parc d’attente). Ces derniers permettent vraiment de rafraichir le bâtiment. C’est bruyant mais très agréable.

Puis nous sommes allés chercher le premier groupe de vaches dans la stabulation. Sont traites en premier celles qui sont en début ou en milieu de lactation.

La salle de traite ne possède qu’un seul quai et est équipée de 10 postes avec une sortie rapide. Les vaches sont positionnées en épi.

Comment se déroule la traite ?

Lorsque les vaches sont bloquées sur le quai de traite, Stéphanos douche le bas de la mamelle de chaque vache à l’eau tiède. Il en profite pour nettoyer le quai de traite et les griffes. Lorsque c’est fait, il repasse un coup de jet sur chaque mamelle en nettoyant bien les trayons. Puis il met un produit désinfectant sur chaque trayon et les essuie avec du papier, type « essuie tout ». Il branche ensuite chaque vache. Lorsque la mamelle est vide, la griffe s’enlève automatiquement (décrochage automatique). Un deuxième produit est ensuite déposé sur chaque trayon pour désinfecter puis « filmer » le sphincter du trayon, évitant ainsi la remontée des bactéries dans le canal du trayon. Lorsque la traite est terminée pour le premier lot, celui-ci est libéré par un système de sortie rapide. Lorsque le premier lot est sorti, Stéphanos ouvre l’accès au quai de traite pour les vaches qui sont sur le quai d’attente.

Il faut en moyenne 1.5 heure pour traire ce premier groupe de 55 VL. Sur les deux jours, j’avais une moyenne de 15-20 litres de lait par vache pour une traite. Pour le deuxième groupe de vaches qui est en fin de lactation, il faut environ une heure ( 45 VL). Certaines ne sont qu’ 5 kg de lait, alors forcément, ça va assez vite !

Après la traite, la machine à traire est mise en mode « lavage ». Puis, Stéphanos nettoie toutes les surfaces au sol. Après sa dernière traite (le jeudi matin à 3h), il nettoie également tous les murs et l’extérieur du matériel de traite (griffe, compteurs à lait …). Nous avons fait ce travail ce matin (jeudi 20 juin). On y a passé au moins 2 heures.

Une vidéo va vous permettre de mieux comprendre le travail de Stéphanos. Attention au bruit des ventilateurs !

http://eaplaval.fr/afsgrece19/wp-content/uploads/2019/06/20190619_150118-ter.mp4

En plus de la traite, Stéphanos nourrit les vaches et réalise les soins si nécessaire. Il finit sa semaine en travaillant le jeudi jusqu’à 16 heures. Il ne dort, pendant cette semaine d’astreinte, que 4 ou 5 heures par nuit. Il tient vraiment bien le coup ! Il m’a impressionné !!!!

Quelques infos sur Thessalonique

Thessalonique est la deuxième plus grande ville de Grèce. Elle est située au nord de la Grèce.

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Thessalonique, au nord de la Grèce

Avec l’agglomération, elle compte près d’un million d’habitants. C’est une cité industrielle et commerçante mais également une ville d’art. Ce qui est étonnant c’est que l’on retrouve souvent, entre deux immeubles, des vestiges romains ou des églises byzantines. Ces dernières sont magnifiques. La religion semble être très importante ici. Les gens, qu’ils soient dans le bus, à pied ou en moto, se signent en passant devant une église.

La ville de Thessalonique se situe entre mer (Egée) et montagnes.

Thessalonique : carte

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Thessalonique avec l’orage qui menace ….

Ci dessous, des vues de Thessalonique du haut d’une grande tour dans laquelle se trouve un piano bar. Le haut de la tour est mobile et tourne donc sur lui-même, ce qui fait que l’on peut observer toute la ville en sirotant un petit cocktail (sans alcool évidemment !)

Un zoom sur Thessalonique. L’American Farm School est au sud est de la ville, dans le quartier de Thermi. Mon appartement est situé à environ 4 km de l’AFS, dans le quartier de Kalamaria (nom écrit en grec à gauche sur la carte).

Comme je l’ai dit plus haut, les monuments historiques sont très présents dans la ville. J’ai visité quelques églises et notamment « Sainte Sophie » (Agia Sophia). Je ne pouvais pas passer à côté sans y entrer !

Agia Sophia

Un autre monument également très connu à Thessalonique et qui est aussi un point de repère dans la ville, la Tour Blanche. Elle est située en bordure de mer. De chaque côté, il est possible de flâner sur une esplanade qui longe la mer Egée. Le soir, cette partie de la ville est très animée.

La Tour Blanche

Vues du haut de la Tour Blanche

Mercredi 12 juin : Une journée avec Mr Georges (7h30 à 15h)

Après avoir nourri les animaux, je suis allée nettoyer les nouvelles logettes du bâtiment « Vaches Laitières ». Les vaches dorment sur des matelas à eau sur lesquels sont déposées des écorces de riz en guise de litière (photos). Pour qu’elles n’aient pas trop chaud, des ventilateurs tournent en continu au niveau du couloir d’alimentation (photo). Environ 33 degrés encore aujourd’hui. Je suis étonnée de les voir résister à cette chaleur : pas trop de soucis de reproduction et elles mangent plutôt bien. Elles sont, en revanche, très souvent à l’abreuvoir !

Le bâtiment « vaches laitières » est situé dans la partie basse de l’exploitation. Elles ont vue sur mer !!!!! (photo). On pourrait presque les envier ! Mais, en contre partie, pas un brin d’herbe. Beaucoup trop sec. Alors elles consomment ad lib une ration complète (maïs ensilage, foin de luzerne, concentrés et minéraux).

Plus de 100 VL Prim’Holstein sont à la traite actuellement. Celles qui sont en début de lactation sont séparées de celles qui sont en fin de lactation. Chaque groupe a son côté de la stabulation et a accès à un paddock.

Nous avons trié les VL pour lesquelles le vacher suspectait une mammite. La technique de détection de mammite est assez particulière ici. La vache est bloquée dans le cornadis de la cage de contention. Puis une canule est posée dans chaque trayon. Mr Georges injecte une dose d’ocitocyne pour qu’elle libère correctement son lait. Puis le lait s’écoule pendant plusieurs minutes. Ensuite, il prélève un échantillon de chaque trayon et fait un test au teepol. Si mammite, la mamelle est entièrement vidée à l’aide des canules. (photos)

Réactif pour détecter une éventuelle mammite
Mise en place d’une canule dans chaque trayon pour libérer le lait
Prélèvement d’un échantillon de lait pour chaque quartier
Réactif mélangé au lait. Si formation d’un gel, alors mammite.

Mr Georges a également enlevé les agrafes sur une VL qui avait eu une césarienne 2 semaines auparavant (photo)

Retrait des agrafes après une césarienne

J2 : premier jour à la ferme (de 7h30 à 15h)

Beaucoup d’observations en ce premier jour. C’était d’ailleurs frustrant. Toujours « Look at just ».

J’ai travaillé avec Sterios. Il travaille sur l’exploitation en temps qu’ouvrier agricole depuis 2 ans. C’est un ancien étudiant de l’AFS.

Nous avons débuté la matinée en distribuant l’alimentation aux différents animaux présents sur la partie haute de l’exploitation :

Les taureaux : maïs broyé et foin de luzerne.

Les veaux non sevrés : Alimentation : 0-3 j => que du lait ; Au quatrième jour : lait + eau puis au cinquième jour : lait + eau + concentrés. Pas de paille ni de foin de la naissance jusqu’au sevrage c’est à dire jusqu’à 2 mois. Pour la quantité de lait, les plus jeunes ont 3 litres/j et les autres, 6 litres.

Les veaux sont logés dans des cases individuelles. Celles-ci sont beaucoup plus étroites qu’en France. Les veaux ne peuvent que se coucher et se lever. Au sevrage, ils changent de bâtiment (génisses ou taureaux).

Les génisses : concentrés et foin de luzerne

Les vaches taries : concentrés et foin de luzerne.

Les quelques vaches qui viennent de vêler ont du maïs ensilage, des concentrés et du foin de luzerne. Celles-ci sont logées à part du troupeau laitier, dans de grandes cases individuelles. Elles sont traites sur pot pendant 4 jours puis elles rejoignent ensuite leurs congénères en salle de traite.

Après avoir distribué l’alimentation, je suis allée observer le troupeau de VL pour détecter celles qui étaient en chaleurs. J’en ai donc repérées 5 qui ont été ensuite inséminées avec des taureaux américains. C’est le chef d’exploitation qui réalise les IA.

J’ai fini ensuite ma journée en nettoyant les abreuvoirs et les bétons devant les auges des génisses et des vaches taries.

Remarque : Des imprécisions dans ce que j’écris mais cela devrait se préciser au fil du temps.

Premier jour à l’AFS

Arrivée hier sous un gros orage. Je suis passée de 17 degrés à Paris à 30 ici. Heureusement qu’il y a la clim dans l’appartement !

Ce matin, l’aventure a commencé. C’est pas peu dire ! J’avais rendez vous à l’AFS à 10 heures. Départ de l’appartement à 8h45, histoire de prendre un peu d’avance au cas où. Je devais prendre 2 bus pour aller à l’école avec environ 40 mn de trajet. Il m’a fallu plus d’une heure …. J’ai bien fait de prendre de l’avance ! Les horaires des bus ne sont pas vraiment respectés. Les gens ne sont pas stressés du tout ici. Keep cool ! Idem pour revenir. Je vais m’habituer …..

L’exploitation de l’AFS compte de nombreuses productions : lait, huile d’olive, vin, escargots, champignons, oeufs, dindes, poulets, légumes (+ plants), fruits, céréales, bière. Il y a également une petite unité de production d’aliments. Une grande partie des céréales est utilisée pour la fabrication des aliments. Seul le soja est acheté à l’extérieur. L’exploitation possède également son propre abattoir à volailles. Le lait est conditionné ou transformé sur place (yogourts, beurre, fromages). Les produits sont vendus soit aux supermarchés, soit en vente direct. Le lycée possède un magasin.

Programme du mois : 15 jours avec les vaches laitières, une semaine dans l’élevage de volailles et à l’usine d’aliment et enfin une semaine en transformation. Une jeune française est également présente sur cet atelier. Elle a déjà fait 4 mois de stage. Il lui en reste deux.