Si vous voulez avoir un aperçu de mon trajet du matin ….

Je quitte mon appartement à 5h30, heure locale, ce qui fait 4h30 en France. Je prends mon bus juste en bas de chez moi. De mon balcon, je peux voir l’heure à laquelle arrive mon bus. C’est pratique ! Cet arrêt de bus s’appelle : Agios Panteleimon (c’est le nom d’une église qui se trouve juste à côté). Je prends dans un premier temps le bus n° 2K. Il m’emmène jusqu’ Voulgari. Puis j’ai environ 15 mn de marche pour arriver à la station de bus qui me concerne. Il est environ 5h50. Le bus n°66 est déjà là. Je grimpe dedans et j’attends environ 10 avant qu’il ne parte. J’ai ensuite 10 mn de trajet pour arriver à l’arrêt de bus de l’école : l’Amerikaniki Georgiki Sholi. Il est en général 6h10 quand j’arrive dans l’enceinte du lycée.

J’ai installé sur mon téléphone l’appli des bus, ce qui fait que j’ai les horaires de toutes les lignes de bus. C’est très pratique, même si ceux-ci ne sont pas toujours respectés. Ca donne quand même une indication.

Une petite vidéo ci-dessous pour que vous ayez un petit aperçu de la ville le matin à la fraîche. Attention ! Je ne suis vraiment pas une pro de la vidéo. La preuve, c’est que j’ai filmé pendant quelques secondes les ….. genoux de ma voisine de bus ! Merci d’être indulgent avec moi ! Il faut un petit temps pour que la vidéo charge.

Une journée sur l’atelier « usine d’aliments » (feeding mill) avec Manolis (26 juin)

Début des opérations : 6h30.

L’usine est une petite unité de production mais elle possède tout le matériel nécessaire pour produire tout l’aliment de l’exploitation. Manolis est le seul ouvrier à travailler sur cet atelier les 3/4 de l’année, c’est à dire de janvier à septembre. Il fabrique des aliments pour les poules pondeuses et les bovins. Dès septembre et ce, jusqu’en décembre, il produit également de l’aliment pour les dindes (2 bâtiments de 7 000 dindes et 3 de 2 000). Il est alors nécessaire d’être deux à l’usine pour faire face à la surcharge de travail sur cette deuxième période.

Vue de l’intérieur de l’usine

Cette usine a été rénovée en 2004 grâce à des fonds américains

Plaque située à l’entrée de l’usine

Aujourd’hui, Manolis doit produire 4 tonnes d’aliments pour les poules pondeuses et 3 pour les vaches. Il contrôle ses machines par le biais d’un ordinateur. Dès qu’il met en route un matériel, celui-ci apparaît en vert sur son écran. Dès qu’un problème survient, le matériel devient rouge. Il suffit à Manolis de cliquer sur l’écran pour démarrer la machine souhaitée.

Écran de pilotage de l’usine
A droite, les cellules de maïs, à gauche, celles de soja et au milieu, l’unité de production

Dans un premier temps, Manolis remplit le bac de maïs grain. Il contrôle la quantité grâce à une balance qui se situe dans son bureau.

Balance pour le maïs

Il fait de même pour le soja. Avant d’être broyé, le maïs est débarrassé de ses impuretés grâce à un tapis secoueur.

Tapis secoueur
Résidus à la sortie du tapis secoueur

Pendant le broyage du bac de maïs, Manolis rajoute, dans un autre bac, les composants qui seront associés au maïs grain et au soja (sans OGM). Ces composants varient selon la destination de l’aliment : pour les poules pondeuses, il rajoute des vitamines, des minéraux, du lin (pour les omégas 3) et des plantes aromatiques. Pour les vaches, sont ajoutés des minéraux, des vitamines, du son et des compléments alimentaires destinés à la production de lait de qualité.

Préparation des autres composants de l’aliment final

L’ensemble des aliments est acheminé dans une mélangeuse, ce qui permet d’homogénéiser le produit final.

Mélange des différentes matières premières

Lorsque tout est bien mélangé, l’aliment est ensuite acheminé vers la remorque. Cette remorque peut contenir 4 tonnes d’aliment. Lorsque la quantité d’aliment souhaitée a été préparée, Manolis remplit, grâce à son tracteur, les cellules des différents bâtiments d’élevage. Il faut environ une heure pour produire 4 tonnes d’aliment.

Vis permettant de vider la mélangeuse
Vis sans fin
Dépôt de l’aliment final dans la remorque

Pour chaque aliment produit, Manolis doit prélever un échantillon qu’il conserve ensuite pendant un certain temps (3 mois pour les poules pondeuses).

Prélèvement d’un échantillon
Échantillon mis dans un sachet puis étiqueté (jour de production et destination de l’aliment)

Lorsque tous les aliments sont livrés, Manolis passe un coup de balai dans toute l’unité de production afin d’enlever la poussière issue de la fabrication des aliments ainsi que les résidus tombés au sol. Puis, il transporte tous les composants secondaires près de la balance et de la mélangeuse pour être fin prêt pour le lendemain matin.

Tout est prêt pour demain !

Enfin, il répertorie, dans un cahier, la quantité de matière première utilisée et la quantité d’aliment final produit dans la matinée. La journée se termine à 14 heures.

Chaque mois, il fait le point sur les composants achetés, les productions réalisées, la quantité livrée dans chaque atelier …

Les matières premières sont livrées tous les vendredis. L’unité de production possède 10 cellules de stockage pour le maïs (18 T/ cellule) et 4 cellules pour le soja (15 T/cellule). Ces deux aliments arrivent donc en vrac. Les autres composants sont livrés dans des sacs.

L’exploitation a besoin par an de :

  • 1 000 tonnes de maïs
  • 500 tonnes de soja
  • 100 tonnes de lin

Pour les autres composants, je n’ai pas de chiffres.

Seule une infime partie du maïs est produit sur l’exploitation. Tout est donc quasiment acheté à l’extérieur de l’établissement.

Lorsque le camion de livraison du maïs arrive, Manolis vérifie le taux d’humidité du produit. Celui-ci doit être inférieur à 15 %. Si ce n’est pas le cas, le camion repart avec sa livraison.

Si tout est OK, le maïs est déposé dans une fosse puis est acheminé dans chaque cellule grâce à une vis sans fin.

Ci-dessous 3 vidéos retraçant toutes les étapes allant de la préparation des aliments à la livraison. Attention, c’est très bruyant !

Pesée des composants secondaires de l’aliment
Du mélange des différents composants de l’aliment à sa livraison
Prélèvement d’un échantillon

Quelques petites choses insolites ou amusantes.

Les chiens grecs

Ici, avec la chaleur, même les chiens sont nonchalants, à tel point que certains n’hésitent pas à se coucher ……au milieu d’une grande avenue. En effet, un matin (6h30), alors que je suis dans le bus, je vois au loin un gros toutou qui se couche sur la route. Malgré la circulation, il ne semble pas du tout impressionné. Le bus s’approchant de lui, je me suis dit : « il va bien se lever quand même ». Et bien non, pas du tout ! Le chien s’est retrouvé avec un bus à sa droite et une voiture sa à gauche !!! Pas l’ombre d’un tressautement. Pas sûr que l’on verrait cela dans une grande ville française …..

Mais, qu’est ce donc ?

Regardez bien cette photo :

Vous voyez les tombes ?

Et bien oui, c’est un cimetière. Pourquoi est ce étonnant ? Et bien parce que ce cimetière se situe dans l’enceinte du lycée, entre l’atelier des vaches laitières et celui des poules pondeuses !!!! Il a été utilisé jusqu’en 2014, ce qui est quand même très récent ! Ici sont enterrées des personnes qui ont travaillé au lycée.

Recherche chaudière et machine à laver désespérément

A Thessalonique, si vous cherchez la chaudière dans votre appartement, et bien vous ne la trouverez pas. En effet, elle est …..à l’extérieur, sur le balcon ! Il en est de même pour la machine à laver.

Sécurité routière à Thessalonique ?

En tant que piéton, il est très important de rester vigilant car, même si le code de la route semble être identique au notre, il est très peu respecté. Beaucoup de voitures grillent les feux tout juste rouges. Ce qui fait que les piétons doivent toujours vérifier si les voitures sont à l’arrêt avant de traverser. J’ai failli me faire écraser ….Ça m’a servi de leçon ! Il est également très dangereux de circuler à vélo entre les voitures qui changent de file sans prévenir et les bus qui zigzaguent pour essayer d’éviter une voiture mal garée.

Certains chauffeurs de bus téléphonent (en kit mains libres quand même) et fument en conduisant leur bus …. ils ont également leur gobelet de café à leur disposition. Pour rester éveillé ….????? Ça fait un peu peur, surtout quand le bus est bondé !

Que dire des motards ? Ils se faufilent partout. On ne les voit pas venir. Est ce vraiment dangereux pour eux ? Cela ne semble pas puisque quasiment personne ne porte de casque …..

Sur l’autoroute, beaucoup de voitures doublent par la droite. Certaines circulent même sur la voie d’arrêt d’urgence et nous doublent sans scrupule. Ça zigzague, ça pile au dernier moment, ça klaxonne. Notre chère gendarmerie ne supporterait pas le quart de ce qui se pratique ici !

Qui protège qui ?

La photo ci dessous a été prise dans une petite rue de Thessalonique.

Cette chaîne et ce cadenas évitent qu’on ne vole le scooter ou le Laurier …..? J’hésite …. Si vous pensez avoir la réponse, alors aidez moi en faisant un petit commentaire !

Un grand bain grec

C’est toujours étrange de voir l’affiche d’un film français dans un autre pays.

Désolé, je n’arrive pas à mettre la photo dans le bon sens ….

Un petit verre de lait ?

A deux pas de mon appartement, sur le trottoir d’en face, se trouve un distributeur automatique de lait frais et de produits laitiers. J’ai le choix : soit je remplis ma bouteille que j’ai ramené, soit j’en prend une pleine au distributeur. Et si j’ai besoin d’un fromage ou d’un yaourt, pas de problème ! Il y a tout ce qu’il faut !

Ambiance resto en plein centre ville de Thessalonique un vendredi soir.

Ce cuisinier a une façon très particulière de faire cuire des spaghettis aux fruits de mer. Un petit aperçu de la Tour Blanche en second plan lors du petit tour d’horizon du resto.

Les chiens grecs : deuxième partie

Ce chien là est assez particulier. Pour éviter d’avoir trop chaud lors de sa sieste, il réduit au maximum les surfaces en contact avec le sol. Il a tout compris !

Quel équilibre !

Devrais je repasser mon code ????

C’est vrai que cela fait longtemps que j’ai passé mon code mais quand même ! J’en suis toute retournée ! (comme le panneau d’ailleurs ….)

Dans la famille TAMALOU je demande le père ET la mère !

Finalement, au vu de la photo, ce n’est pas la famille TAMALOU mais la famille TAPAMALOU ! Finalement, c’est dangereux de vivre à Thessalonique …..

Vous avez dit « petite boutique  » ?

En plein centre de Thessalonique se trouve une petite boutique de chaussure. Au lieu de dire « petite », je pourrais dire minuscule ! La boutique doit faire 2 mètres sur 3. Mais un nombre incroyable de paires de chaussures !

L’atelier « Poules pondeuses »

Aux moins huit personnes travaillent sur cet atelier : Joëlle (qui est stagiaire), Thespina, Evienos, Saki, Saki (ils sont deux), Pédro, Dimitri, Dimitri et… Dimitri (beaucoup de personnes qui se prénomment Dimitri à Thessalonique).

Certains ouvriers travaillent le week-end. En effet, les poules pondant quasiment tous les jours (il faut environ 26 h pour faire un œuf), il faut bien du personnel pour conditionner les œufs pondus le samedi et le dimanche.

Description de l’atelier : Deux bâtiments « poules pondeuses » : le premier bâtiment (90 mètres de long) compte 14 100 poules et le second, plus petit (60 mètres de long), 11 000. Ce deuxième bâtiment n’est, pour le moment, pas productif car les poules sont trop jeunes. Elles sont arrivées le 11 juin à l’âge de 3 mois. En général, elles ne commencent à pondre qu’un mois environ après leur arrivée. Elles ont toutes le même âge mais certaines sont physiologiquement plus précoces et vont donc commencer à pondre d’ici une semaine. Les œufs de début de ponte sont petits et au fur et à mesure de la croissance de la poule, les œufs grossissent.

Petite remarque : Comment reconnaît-on une poule qui est prête à pondre ? Sa crête est formée et la largeur du bassin, au dessus du cloaque, est de trois doigts.

Le taux de ponte est d’environ 95 %. Les 14 100 poules qui sont présentes dans le premier bâtiment pondent en moyenne 13 380 œufs par jour.

La carrière des poules pondeuses dure 11 mois, puis celles-ci sont abattues et vendues. Les poules du grand bâtiment sont abattues au cours de la période de Noël et celles du petit bâtiment, courant mai.

Les poules sont au nombre de 10 par cage (sauf dans le grand bâtiment où elles ne sont que 9). Les cages sont en enfilade et cela, sur 3 niveaux. Le petit bâtiment est composé de deux salles avec chacune 550 cages sur 4 rangées. Chaque cage est équipée de perchoirs, de griffoirs, de pipettes d’eau et d’un endroit sombre pour favoriser la ponte. L’accès à l’aliment est permanent.

Les fientes tombent sur un tapis roulant qui se situe sous les cages. Celui-ci se déclenche tous les deux jours. Les fientes sont ensuite stockées dans une fosse. Il n’y a aucune odeur désagréable dans le bâtiment. Les ventilateurs fonctionnent en continu, ce qui permet de renouveler constamment l’air du bâtiment.

Tapis roulant pour les fientes

La lumière reste allumée 15 heures par jour (11 heures à leur arrivée puis augmentation d’une demi-heure chaque jour pour arriver à 15 heures).

Les œufs pondus tombent sur un tapis roulant qui les emmènent ensuite le matin dans la salle de conditionnement.

Le matin, le tapis roulant permet de ramener tous les œufs pondus la veille (après midi) et la nuit dans une salle qui jouxte le petit bâtiment.

Une caméra permet de surveiller les deux bâtiments et l’acheminement des œufs dans la salle de conditionnement.

Écran de contrôle

Les œufs, lorsqu’ils arrivent dans cette pièce, sont triés : d’un côté les cassés et les coquilles sales puis de l’autre les œufs commercialisables. Ces derniers sont mirés puis passés sous une lampe UV (objectif : détruire les micro-organismes pathogènes). Ils sont ensuite datés du jour de ponte puis calibrés. Ils sont enfin conditionnés selon leur taille : les gros (63-73 g), les moyens (53-63 g) et les petits (< 53 g).

Échantillon des œufs de l’atelier

Le premier œuf sur la photo est considéré comme « extra large ». Il est écarté de la vente. Le deuxième est appelé « Mégala », il fait partie de la catégorie des « gros œufs ». Nous avons ensuite un « Méséa », c’est à dire un médium (ou moyen). L’avant dernier œuf est classé en petit. Et enfin, notre petit dernier, qui est le premier œuf pondu par l’une des jeunes poules qui sont arrivées le 11 juin. Les ouvriers étaient très contents de le découvrir !

La journée débute à 6h et se termine à 14 h. Les œufs sont conditionnés par boite de 6 puis celles-ci sont placées dans des cartons, à raison de 12 par carton. Sont vendus environ chaque jour 1 200 cartons de gros œufs, 900 de calibre moyen et 90 de petit calibre. 600 œufs sont écartés chaque jour.

J’ai oublié de préciser que l’alimentation des poules pondeuses contient du lin. Ces œufs sont donc enrichis en Oméga 3 et sont donc vendus comme tel.

Lorsque le travail est terminé, la salle de conditionnement est entièrement nettoyée.

Saki et Joëlle en plein travail

Un orage cette nuit (entre le 24 au 25 juin) a fait tout disjoncter dans les bâtiments. Donc, plus de ventilation ni de cooling pour les poules. La température a donc augmenté dans les deux poulaillers et est restée très élevée tout au long de la nuit. Cela a provoqué une baisse du taux de ponte : 1 000 œufs de moins produits ce matin. Saki a donc décidé de donner des vitamines aux poules dans leur eau de boisson pour les aider à récupérer. J’ai vérifié en fin de matinée si les poules avaient bien supporté la chaleur de cette nuit dans le petit bâtiment : seule une poule est morte. Son cadavre a été transporté dans un grand frigo. Celui-ci contient 6 poubelles dans lesquelles on entasse les poules mortes. Y sont également stockés, les œufs dont les dates de péremption sont dépassées. Saki prévient l’équarrissage lorsque les 6 poubelles sont pleines. L’entreprise demande 50 € pour chaque déplacement puis 0,20 €/kg enlevé.

Il a également décidé de vacciner les poules contre la maladie de Newcastle (pour en savoir plus sur cette maladie, voici un lien : http://www.afsca.be/professionnels/productionanimale/santeanimale/newcastle/). Un comprimé pour 1 000 poules à faire fondre dans l’eau de boisson. Saki coupe l’accès à l’eau pour que les poules aient soif puis il met dans le circuit l’eau mélangée au vaccin. Il faut que dans les deux heures les poules aient bu car, après, le vaccin devient inefficace.


Articles

Voici un petit aperçu, en vidéo, du travail qui est réalisé dans la salle de conditionnement.

Aperçu de l’écran de contrôle
De la collecte des œufs à leur mise en carton

Ma deuxième semaine sur le pôle « vaches laitières » (du 17 au 21 juin)

Plus de travail physique et moins d’observation sur cette deuxième et dernière semaine sur le pôle laitier. Ma « première mission » étaient de nourrir les animaux : d’abords les mâles, puis les veaux et enfin les génisses et les vaches taries.

Durant la semaine, j’ai travaillé avec deux stagiaires , Maria, 16 ans qui vient de finir sa première année d’étude (seconde en France ? ) et Panaillotis, 19 ans qui vient de terminer la « Hight Scool » ( niveau bac ?).

Chaque jour de la semaine, nous avions un responsable différent. C’est un peu déroutant (consignes et méthodes de travail différentes). Au moins 7 ouvriers travaillent sur cette exploitation qui « vit » quasiment 24h/24. Ils se relaient donc pour assurer les astreintes.

Lundi, notre responsable nous a dit d’aller nourrir les veaux. Je me suis dis « OK. je connais le plan d’alimentation, ça va bien se passer ». Sauf que Panaillots (pour qui c’était son premier jour sur l’exploitation) a demandé à Maria (en grec évidemment) si elle connaissaient les quantités de lait à donner à chaque veau. Elle lui a répondu qu’il fallait remplir entièrement les seaux à tétine quelque soit l’âge du veau. Je l’ai donc vu remplir tous les seaux en me disant que peut être j’avais mal compris les consignes que m’avait donné Stervios…… J’ai donc laissé faire. Les jeunes veaux ont finalement « calés » et n’ont bu que la moitié du seau, c’est à dire environ 3 litres, ce qui correspondait aux consignes de départ… OUF !

Vendredi, j’étais seule avec Panaillotis. Les consignes étant claires en cette fin de semaine, nous avons nourri les veaux correctement.

Nous avons également durant cette semaine pailler les animaux, nettoyer les logettes, détecter les vaches en chaleur, changer des vaches et des génisses de lot (courir en bottes et en cotte sous 35 degrés derrière les animaux, ça épuise !).

Les travaux de la stabulation se sont terminés jeudi. Le groupe de VL en fin de lactation, qui étaient parquées depuis quelques semaines dans un paddock, ont pu rejoindre leurs nouvelles logettes. Elles ont semblé bien apprécier les matelas à eau ! Vendredi, nous avons donc fini de nettoyer les restes du chantier tout autour de la stabulation.

Lieu de stockage et de déshydratation du lisier issu du bâtiment des VL

Ma journée s’est donc terminée ainsi. Ces 15 jours sur le pôle laitier m’ont permis de voir de nouvelles méthodes de travail et de réviser mon vocabulaire technique. Les ouvriers m’ont bien accueilli. Le seul petit hic, c’est que seuls les stagiaires parlaient bien anglais et que très souvent les consignes étaient données en grec. N’ayant pas toujours bien compris les consignes, les stagiaires me traduisaient ce que nous devions faire mais finalement, parfois cela ne convenait pas. C’était un peu frustrant …

Une pensée pour ….

  • Les terminales STAV qui vont bientôt avoir le résultat du bac. Si vous êtes au rattrapage, ne vous découragez pas. Vous pouvez encore l’avoir ! Encore quelques jours à réviser et après , quel plaisir de se dire qu’on a son bac !
  • Les BTS2 PA qui vont passer l’oral la semaine prochaine. Accrochez vous ! C’est bientôt terminé !!!!!

Bravo également aux secondes 3 pour leur animation avec les CM2 de Bonchamps en EATDD. Vous avez fait du bon travail !

Jeudi 13 et vendredi 14 juin : La traite avec le vacher Stephanos

La traite se fait deux fois par jour, à 15h puis à 3h du matin. Je n’ai fait que celle de l’après midi. Deux vachers se relaient tous les 6 jours : Dimitri et Stéphanos. Lorsque je suis arrivée à la salle de traite le jeudi, c’était au tour de Stéphanos d’assurer la traite (du jeudi après midi au jeudi matin).

Quai de traite

Nous avons commencé par mettre en route le tank à lait qui est vidé chaque matin (contenance de 6200 litres et livraison du lait tous les matins à la laiterie qui est sur le même site) ainsi que la machine à traire et les deux grands ventilateurs (un près du quai de traite et un dans le parc d’attente). Ces derniers permettent vraiment de rafraichir le bâtiment. C’est bruyant mais très agréable.

Puis nous sommes allés chercher le premier groupe de vaches dans la stabulation. Sont traites en premier celles qui sont en début ou en milieu de lactation.

La salle de traite ne possède qu’un seul quai et est équipée de 10 postes avec une sortie rapide. Les vaches sont positionnées en épi.

Comment se déroule la traite ?

Lorsque les vaches sont bloquées sur le quai de traite, Stéphanos douche le bas de la mamelle de chaque vache à l’eau tiède. Il en profite pour nettoyer le quai de traite et les griffes. Lorsque c’est fait, il repasse un coup de jet sur chaque mamelle en nettoyant bien les trayons. Puis il met un produit désinfectant sur chaque trayon et les essuie avec du papier, type « essuie tout ». Il branche ensuite chaque vache. Lorsque la mamelle est vide, la griffe s’enlève automatiquement (décrochage automatique). Un deuxième produit est ensuite déposé sur chaque trayon pour désinfecter puis « filmer » le sphincter du trayon, évitant ainsi la remontée des bactéries dans le canal du trayon. Lorsque la traite est terminée pour le premier lot, celui-ci est libéré par un système de sortie rapide. Lorsque le premier lot est sorti, Stéphanos ouvre l’accès au quai de traite pour les vaches qui sont sur le quai d’attente.

Il faut en moyenne 1.5 heure pour traire ce premier groupe de 55 VL. Sur les deux jours, j’avais une moyenne de 15-20 litres de lait par vache pour une traite. Pour le deuxième groupe de vaches qui est en fin de lactation, il faut environ une heure ( 45 VL). Certaines ne sont qu’ 5 kg de lait, alors forcément, ça va assez vite !

Après la traite, la machine à traire est mise en mode « lavage ». Puis, Stéphanos nettoie toutes les surfaces au sol. Après sa dernière traite (le jeudi matin à 3h), il nettoie également tous les murs et l’extérieur du matériel de traite (griffe, compteurs à lait …). Nous avons fait ce travail ce matin (jeudi 20 juin). On y a passé au moins 2 heures.

Une vidéo va vous permettre de mieux comprendre le travail de Stéphanos. Attention au bruit des ventilateurs !

http://eaplaval.fr/afsgrece19/wp-content/uploads/2019/06/20190619_150118-ter.mp4

En plus de la traite, Stéphanos nourrit les vaches et réalise les soins si nécessaire. Il finit sa semaine en travaillant le jeudi jusqu’à 16 heures. Il ne dort, pendant cette semaine d’astreinte, que 4 ou 5 heures par nuit. Il tient vraiment bien le coup ! Il m’a impressionné !!!!

Quelques infos sur Thessalonique

Thessalonique est la deuxième plus grande ville de Grèce. Elle est située au nord de la Grèce.

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Thessalonique, au nord de la Grèce

Avec l’agglomération, elle compte près d’un million d’habitants. C’est une cité industrielle et commerçante mais également une ville d’art. Ce qui est étonnant c’est que l’on retrouve souvent, entre deux immeubles, des vestiges romains ou des églises byzantines. Ces dernières sont magnifiques. La religion semble être très importante ici. Les gens, qu’ils soient dans le bus, à pied ou en moto, se signent en passant devant une église.

La ville de Thessalonique se situe entre mer (Egée) et montagnes.

Thessalonique : carte

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Thessalonique avec l’orage qui menace ….

Ci dessous, des vues de Thessalonique du haut d’une grande tour dans laquelle se trouve un piano bar. Le haut de la tour est mobile et tourne donc sur lui-même, ce qui fait que l’on peut observer toute la ville en sirotant un petit cocktail (sans alcool évidemment !)

Un zoom sur Thessalonique. L’American Farm School est au sud est de la ville, dans le quartier de Thermi. Mon appartement est situé à environ 4 km de l’AFS, dans le quartier de Kalamaria (nom écrit en grec à gauche sur la carte).

Comme je l’ai dit plus haut, les monuments historiques sont très présents dans la ville. J’ai visité quelques églises et notamment « Sainte Sophie » (Agia Sophia). Je ne pouvais pas passer à côté sans y entrer !

Agia Sophia

Un autre monument également très connu à Thessalonique et qui est aussi un point de repère dans la ville, la Tour Blanche. Elle est située en bordure de mer. De chaque côté, il est possible de flâner sur une esplanade qui longe la mer Egée. Le soir, cette partie de la ville est très animée.

La Tour Blanche

Vues du haut de la Tour Blanche

Mercredi 12 juin : Une journée avec Mr Georges (7h30 à 15h)

Après avoir nourri les animaux, je suis allée nettoyer les nouvelles logettes du bâtiment « Vaches Laitières ». Les vaches dorment sur des matelas à eau sur lesquels sont déposées des écorces de riz en guise de litière (photos). Pour qu’elles n’aient pas trop chaud, des ventilateurs tournent en continu au niveau du couloir d’alimentation (photo). Environ 33 degrés encore aujourd’hui. Je suis étonnée de les voir résister à cette chaleur : pas trop de soucis de reproduction et elles mangent plutôt bien. Elles sont, en revanche, très souvent à l’abreuvoir !

Le bâtiment « vaches laitières » est situé dans la partie basse de l’exploitation. Elles ont vue sur mer !!!!! (photo). On pourrait presque les envier ! Mais, en contre partie, pas un brin d’herbe. Beaucoup trop sec. Alors elles consomment ad lib une ration complète (maïs ensilage, foin de luzerne, concentrés et minéraux).

Plus de 100 VL Prim’Holstein sont à la traite actuellement. Celles qui sont en début de lactation sont séparées de celles qui sont en fin de lactation. Chaque groupe a son côté de la stabulation et a accès à un paddock.

Nous avons trié les VL pour lesquelles le vacher suspectait une mammite. La technique de détection de mammite est assez particulière ici. La vache est bloquée dans le cornadis de la cage de contention. Puis une canule est posée dans chaque trayon. Mr Georges injecte une dose d’ocitocyne pour qu’elle libère correctement son lait. Puis le lait s’écoule pendant plusieurs minutes. Ensuite, il prélève un échantillon de chaque trayon et fait un test au teepol. Si mammite, la mamelle est entièrement vidée à l’aide des canules. (photos)

Réactif pour détecter une éventuelle mammite
Mise en place d’une canule dans chaque trayon pour libérer le lait
Prélèvement d’un échantillon de lait pour chaque quartier
Réactif mélangé au lait. Si formation d’un gel, alors mammite.

Mr Georges a également enlevé les agrafes sur une VL qui avait eu une césarienne 2 semaines auparavant (photo)

Retrait des agrafes après une césarienne