Début des opérations : 6h30.
L’usine est une petite unité de production mais elle possède tout le matériel nécessaire pour produire tout l’aliment de l’exploitation. Manolis est le seul ouvrier à travailler sur cet atelier les 3/4 de l’année, c’est à dire de janvier à septembre. Il fabrique des aliments pour les poules pondeuses et les bovins. Dès septembre et ce, jusqu’en décembre, il produit également de l’aliment pour les dindes (2 bâtiments de 7 000 dindes et 3 de 2 000). Il est alors nécessaire d’être deux à l’usine pour faire face à la surcharge de travail sur cette deuxième période.
Cette usine a été rénovée en 2004 grâce à des fonds américains
Aujourd’hui, Manolis doit produire 4 tonnes d’aliments pour les poules pondeuses et 3 pour les vaches. Il contrôle ses machines par le biais d’un ordinateur. Dès qu’il met en route un matériel, celui-ci apparaît en vert sur son écran. Dès qu’un problème survient, le matériel devient rouge. Il suffit à Manolis de cliquer sur l’écran pour démarrer la machine souhaitée.
Dans un premier temps, Manolis remplit le bac de maïs grain. Il contrôle la quantité grâce à une balance qui se situe dans son bureau.
Il fait de même pour le soja. Avant d’être broyé, le maïs est débarrassé de ses impuretés grâce à un tapis secoueur.
Pendant le broyage du bac de maïs, Manolis rajoute, dans un autre bac, les composants qui seront associés au maïs grain et au soja (sans OGM). Ces composants varient selon la destination de l’aliment : pour les poules pondeuses, il rajoute des vitamines, des minéraux, du lin (pour les omégas 3) et des plantes aromatiques. Pour les vaches, sont ajoutés des minéraux, des vitamines, du son et des compléments alimentaires destinés à la production de lait de qualité.
L’ensemble des aliments est acheminé dans une mélangeuse, ce qui permet d’homogénéiser le produit final.
Lorsque tout est bien mélangé, l’aliment est ensuite acheminé vers la remorque. Cette remorque peut contenir 4 tonnes d’aliment. Lorsque la quantité d’aliment souhaitée a été préparée, Manolis remplit, grâce à son tracteur, les cellules des différents bâtiments d’élevage. Il faut environ une heure pour produire 4 tonnes d’aliment.
Pour chaque aliment produit, Manolis doit prélever un échantillon qu’il conserve ensuite pendant un certain temps (3 mois pour les poules pondeuses).
Lorsque tous les aliments sont livrés, Manolis passe un coup de balai dans toute l’unité de production afin d’enlever la poussière issue de la fabrication des aliments ainsi que les résidus tombés au sol. Puis, il transporte tous les composants secondaires près de la balance et de la mélangeuse pour être fin prêt pour le lendemain matin.
Enfin, il répertorie, dans un cahier, la quantité de matière première utilisée et la quantité d’aliment final produit dans la matinée. La journée se termine à 14 heures.
Chaque mois, il fait le point sur les composants achetés, les productions réalisées, la quantité livrée dans chaque atelier …
Les matières premières sont livrées tous les vendredis. L’unité de production possède 10 cellules de stockage pour le maïs (18 T/ cellule) et 4 cellules pour le soja (15 T/cellule). Ces deux aliments arrivent donc en vrac. Les autres composants sont livrés dans des sacs.
L’exploitation a besoin par an de :
- 1 000 tonnes de maïs
- 500 tonnes de soja
- 100 tonnes de lin
Pour les autres composants, je n’ai pas de chiffres.
Seule une infime partie du maïs est produit sur l’exploitation. Tout est donc quasiment acheté à l’extérieur de l’établissement.
Lorsque le camion de livraison du maïs arrive, Manolis vérifie le taux d’humidité du produit. Celui-ci doit être inférieur à 15 %. Si ce n’est pas le cas, le camion repart avec sa livraison.
Si tout est OK, le maïs est déposé dans une fosse puis est acheminé dans chaque cellule grâce à une vis sans fin.
Ci-dessous 3 vidéos retraçant toutes les étapes allant de la préparation des aliments à la livraison. Attention, c’est très bruyant !