Visite du château de Thessalonique et vues sur la ville.

Brève description de l’American Farm School et de Perrotis College

Sur ce campus, se côtoient, entre autres, une ferme, une garderie pour jeunes enfants et des écoles (école maternelle, école primaire, école pour le secondaire), une université, (Perrotis College), un laboratoire de lutte biologique contre les mauvaises herbes, un centre de lutte contre les insectes de santé publique, un centre de certification pour la protection des végétaux, un centre pour la culture des oliviers et la fabrication d’huile appelé « Krinos »

L’American Farm School avec en premier plan, l’exploitation agricole

L’exploitation agricole

La ferme a une surface de 321 acres (130 ha) répartis sur deux sites :

  • Sur le campus : 121 acres (49 ha)
  • Sur le site appelé « Zannas » : 200 acres (81 ha)

L’exploitation basée sur le campus

Cette exploitation réalise de la production (animale et végétale), fait de la transformation, de la vente de produits issus de la ferme et réalise des programmes d’éducation et de recherche avec les élèves et les étudiants.

Sont produits annuellement sur ce site :

  • Du lait (1.1 million de litres) avec transformation : lait frais en bouteilles d’un litre (873 000 l ) et en cubis de 10 l (46 000 l), fromages, yaourts et beurre (165 000 l)
  • Des œufs enrichis en oméga 3 (6.4 millions) + vente des poules en fin de carrière
  • Des dindes (22 000) pour la période de Thanksgiving et Noël
  • Des escargots (vendus sous forme de caviar d’escargot)
  • Des aliments pour les bovins et les volailles (feeding mill)
  • Des productions végétales pour les animaux et les humains : Maïs ensilage, foin de luzerne, blé.
  • Du vin (6 acres => 2,5 ha)
  • Du Tsipouro (spiritueux)
  • De l’huile d’olive
  • Des pâtes avec le lait, les œufs et le blé produits sur l’exploitation
  • Des légumes (concombres, tomates, champignons …) Utilisation de l’aquaponie.
  • Des plants de légumes
  • Des fruits (cerises, abricots, pommes …)
  • Des plantes aromatiques (basilic, romarin, lavande ….)

Remarque : Les poules pondeuses et les dindes sont abattues sur place puisque la ferme possède son propre abattoir.

L’ensemble des produits est vendu à des grandes surfaces ou en vente directe dans le magasin du campus.

L’exploitation a un but pédagogique. En effet, les élèves et étudiants vont régulièrement sur le terrain : théorie le matin en salle et pratique l’après midi sur les différents ateliers. Certains étudiants, qu’ils proviennent du campus (comme Panaillotis et Joëlle) ou d’une école extérieure (comme Eleni), peuvent également réaliser des stages de longue durée.

Cette ferme a la particularité de se trouver en pleine zone industrielle. Cette proximité avec la ville pose certains problèmes, notamment avec la présence d’animaux, l’émanation d’odeurs. Contraints et forcés, tous les ateliers de productions animales vont donc être transférés sur un autre site, à une heure de Thessalonique. Quid alors du système actuel d’enseignement ? Plus question de partir tous les après-midi pour manipuler les animaux. Ils ont 5 ans devant eux pour y réfléchir avant que le déménagement ne devienne effectif.

Le site de Zannas

Il est basé à une heure de Thessalonique (à l’ouest). Sont cultivés sur ce site : maïs ensilage, coton et orge de brasserie. Il est également utilisé comme support pour la recherche et l’enseignement.

Zannas Farm

Les différentes écoles

Les enfants sont accueillis très jeunes, dès l’âge de 3 ans :

  • École primaire appelée également Green School : sont regroupés ici le jardin d’enfants (3 à 6 ans) et l’école élémentaire (6 à 12 ans). Cette école est ouverte depuis 6 ans.
  • École Secondaire (toujours Green School) : enseignement général et professionnel : 12-15 ans (junior hight) et 15-18 ans ( Senior General and Vocational high)
  • Post secondaire : Après 18 ans : Perrotis College , Institute of Professional Training, Center of Lifelong Learning et Corporate Extension Service. L’âge des étudiants varie. J’ai côtoyé une étudiante de 32 ans et un étudiant de 52 ans, qui ont choisi tous deux de réaliser leur stage sur le lieu même de leur formation, c’est à dire l’AFS.

Ci-dessous un plan de l’AFS et de Perrotis College avec quelques photos pour illustrer.

Μήνυμα απευθυνόμενο σε όλους τους ανθρώπους που έχω σε στενή επαφή με το AFS

 Η πρακτική άσκησή μου ανάμεσα σας μόλις έκλεισε. Είμαι λίγο λυπημένος που σας αφήνω επειδή πραγματικά μου άρεσε να δουλεύω και να αλληλεπιδράνομαι με όλους σας. Οι στόχοι αυτής της πρακτικής ολοκληρώνονται. Σας ευχαριστώ όλους για την προσπάθεια να μιλήσετε αγγλικά και να είστε υπομονετικοί! 
άθεια να μιλήσετε αγγλικά και σας ευχαριστώ για την υπομονή σας μαζί μου! 
 
  Θα σας λείψουν όλοι. Εάν κάποια μέρα αποφασίσετε να έρθετε στη Γαλλία, μην διστάσετε να επισκεφτείτε την πανέμορφη περιοχή μας της Μεγάλης Δύσης: το Pays de la Loire, τη Βρετάνη και τη Νορμανδία. Επικοινωνήστε μαζί μου και θα σας βοηθήσω να επιλέξετε τα πιο όμορφα μέρη που θα επισκεφτείτε. Εάν θέλετε να έρθετε μαζί μου, μπορείτε πάντα να καλέσετε το σχολείο μου στη διεύθυνση: 00 33 243 68 24 93 ή στο γραμματοκιβώτιό μου: sophie.provost@educagri.fr
 Ακόμα και αν είναι 10 χρόνια από τώρα, μην διστάσετε! 

Μερικές φωτογραφίες της περιοχής μου:

   
Περιφέρεια της δυτικής Γαλλίας
Το γυμνάσιο μου βρίσκεται στο τμήμα της La Mayenne και πιο συγκεκριμένα στο κέντρο του τμήματος, στο LAVAL
Laval
Two castels in LAVAL (old and new)
 Η γεωργική σχολή βρίσκεται νοτιοανατολικά του Laval, ανάμεσα στην πόλη και την ύπαιθρο 
Γυμνοί χοίροι εκτρέφονται με άχυρο
Παράγουμε επίσης μέλι
Εδώ είναι τα πρόβατά μας (φυλή Vendée) με τον υπεύθυνο της εκμετάλλευσής μας, Régis
Ευχάριστες διακοπές σε όσους δεν έχουν απομείνει ακόμα και καλή τύχη για τους άλλους.
Ανυπομονώ να σας δω ξανά

 Μη διστάσετε να γράψετε σχόλια στο blog μου. Θα μπορέσω να τα μεταφράσω !!!! 

Sophie

Ma semaine à la laiterie

Comme pour l’atelier « poules pondeuses », début de journée à 6h30. Celle-ci se termine à 14h30. Quatre personnes travaillent actuellement sur ce site : Sterios, avec qui j’ai déjà travaillé sur l’atelier vaches laitières, Anggelos, Yanis et Christo. Une stagiaire grecque est arrivée le premier jour : Eleni. Nous travaillons ensemble. C’est mon interprète lorsque les ouvriers veulent m’indiquer ce que je dois faire ou discuter avec moi. Yanis parle également très bien anglais.

Cette laiterie produit du lait frais, du fromage, des yaourts et du beurre. Deux tanks de 6 000 litres chacun permettent de stocker le lait arrivant directement de la salle de traite (livraison le matin très tôt).

Gamme de produits proposés par la laiterie

Les Yaourts

1 500 yaourts sont fabriqués chaque jour. Pour cela, une partie du lait du jour est transféré dans une grande cuve de 300 litres. Puis il est chauffé à 74 degrés pendant 20 minutes (pasteurisation). Il est ensuite ensemencé avec deux souches de bactéries : lactococcus bulgaricus (pour obtenir la structure particulière du yaourt grec) et strectococcus thermophilus (pour l’arôme). Après 20 mn d’attente, les pots de yaourt sont remplis presque entièrement. Ce dernier détail est important car il faut qu’après la formation du yaourt, le poids de chaque pot avoisine les 220 g. Deux ouvriers mettent environ 40 mn pour remplir tous les pots.

Les 1 500 pots sont ensuite placés dans un « frigo » dont la température est de 45 degrés. Cette température est maintenue à ce niveau pendant 20 heures puis elle redescend automatiquement à 3 degrés (et cela en une demi-heure). Le lendemain, les yaourts sont conditionnés pour la vente. Pour cela, ils sont filmés et datés du jour puis une capsule transparente est déposée servant ainsi de couvercle. A la fin de la chaine, les yaourts sont déposés dans une petite cagette en carton (par lot de 6) puis entassés sur une palette. Cette dernière contient, lorsqu’elle est complète, 990 yaourts.

Palette en cours de préparation

Remarque : après chaque production, l’ensemble du matériel (fabrication et conditionnement) ainsi que le sol sont nettoyés et désinfectés.

Deux vidéos ci-après : une première pour la production des yaourts et une seconde sur leur conditionnement.

Le lait frais commercialisé

La laiterie met en bouteilles 600 à 700 litres de lait demi-écrémé (light) et 1 500 à 1 600 litres de lait entier (full fat) par jour. Très peu de lait 0% de MG est produit ici car les grecs n’aiment pas trop le lait écrémé.

Avant d’être embouteillé, le lait subit une pasteurisation (15 secondes à 74 degrés) puis il est écrémé. Ensuite, de la crème est mélangée avec ce lait (afin d’obtenir un produit standardisé) puis il est homogénéisé. La machine utilisée pour l’embouteillage peut remplir 2 750 bouteilles à l’heure. Le produit final étant du lait frais, sa durée de conservation (DLC) est très courte : 7 jours.

Les bouteilles vides sont, dans un premier temps, déposées sur un tapis roulant. Puis elles sont rincées à l’eau déminéralisée. Elles sont ensuite remplies et fermées par un bouchon plastique (vert clair pour le light et vert foncé pour le full fat). Chaque bouteille est étiquetée et datée du jour. Puis une machine les regroupe par 6 . Ce lot de 6 bouteilles est ensuite filmé et passé dans un tunnel où la température avoisine les 142 degrés. Cela permet de ramollir le film plastique et de former ainsi des packs. Un ventilateur en fin de chaine permet de refroidir les packs. Ceux-ci sont rangés, pour finir, sur une palette. Ils partent le jour même chez les commerçants.

Lorsque tout est terminé, le matériel et le sol sont lavés et désinfectés.

Deux petites vidéos du travail réalisé par le personnel et l’embouteilleuse

Chargement des étiquettes (Christo) et des bouchons (Sterios)

Des cubis de 10 litres sont également commercialisés. Ils sont destinés à la fabrication de pâtisseries.

Le beurre

Présentation du process de fabrication : la crème est chauffée à 37 degrés puis elle est ensemencée. 20 heures après, elle est est barattée pendant environ 3 heures. 50 litres de crème permettent d’obtenir environ 20 kg de beurre.

Baratte en fonctionnement

Lorsque le beurre est formé, il est égoutté puis conditionné en plaquettes de 5 kg. Il est ensuite stocké dans un frigo à 2 degrés.

Tout le matériel est lavé et désinfecté après la fabrication.

Remplissage de la baratte avec la crème puis mise en route de la machine
Moulage du beurre
Formation d’une motte

Le fromage

Le lait est également transformé en fromages. Pas de fabrication en cours cette semaine car les ouvriers sont en vacances. Seul l’étiquetage a été fait.

Ce fromage est moulé selon deux formes : une ronde (400 g) et une rectangulaire (2 kg). Les fromages ronds peuvent être « nature », au poivre ou au basilic. Le rectangulaire n’est pas vendu en l’état. Il est coupé en tranches puis conditionné en paquets de 10.

Pour la production proprement dite, 1 000 litres de lait sont nécessaires pour fabriquer 30 kg de fromage. Après le moulage, les fromages sont entreposés dans un frigo dont la température oscille entre 13 et 14 degrés. Ils sont dans un premier temps posés sur des planches de bois, et cela pendant un mois. Puis ils sont mis sur des étagères en métal pendant 3 mois. Ils sont retournés régulièrement pendant toute cette période. Ils sont enfin conditionnés et entreposés dans le frigo d’expédition (2 degrés).

Fromages en cours d’étiquetage
Étiquetage des fromages

Le laboratoire d’analyses

Comme en France, le lait subit ici plusieurs types d’analyses : détermination de la composition du lait, cryoscopie, recherche de germes pathogènes, de cellules et de résidus d’antibiotiques. Pour le lait produit par l’AFS, celui-ci est analysé à la fois par un laboratoire indépendant (pour les bactéries) et le laboratoire de la laiterie qui possède tout le matériel nécessaire. C’est Aggelos qui officie en qualité de chimiste.

Préparation d’un échantillon de lait
Laboratoire d’analyses

Recherche de bactéries

Les tests sur la flore du lait frais sont réalisés 3 fois par semaine. Ils se font sur le lait pasteurisé (full fat et light) et sur le lait cru (deux échantillons mélangés à du sérum physiologique à des concentrations différentes) . Un échantillon de 1 ml de chaque sorte de lait est prélevé puis déposé sur un support. Un test est réalisé pour la flore totale et un autre pour les entérobactéries. Les supports sont ensuite déposés dans une étuve à 32 degrés. Une lecture des tests se fait à 24h, à 48h puis à 72h.

Le lait cru ne doit pas dépasser 100 colonies (toutes bactéries confondues)/ml et le lait pasteurisé 10 colonies/ml.

La quantité de lipides dans le lait

Un échantillon de 11 ml de lait (un par catégorie de lait) est mélangé à 10 ml d’acide chlorhydrique et à 1 ml d’alcool dans un tube en verre. Puis ceux-ci sont bouchés et mélangés. Ils sont ensuite centrifugés pendant 5 mn, permettant ainsi de séparer toutes les phases. A la fin du programme, Anggelos lit sur le tube gravé la quantité de lipides contenu dans chaque lait. Lorsque l’analyse est terminée, les échantillons sont jetés dans un contenant spécial, adapté aux produits dangereux. Pour ces échantillons, le Full fat contenait 3,6% de lipides et pour le light, 1,5%.

Bilan de la composition du lait

Un appareil permet de déterminer la composition du lait. Vous pouvez observer en fin de vidéo un exemple d’analyse de composition de deux échantillons de lait.

Traduction de chaque ligne :

  • lipides
  • protéines
  • lactose
  • protéines + lactose + minéraux (information qui permet d’ajuster les process de fabrication)
  • Cryoscopie (pour vérifier s’il n’y a pas eu ajout d’eau dans le lait)
  • minéraux

Première analyse : lait full fat avec 3,4 % de lipides

Deuxième analyse : lait light avec 1,41 % de lipides

La vue de la laiterie …

Vue que j’avais quand j’étais en pause …

Si vous voulez avoir un aperçu de mon trajet du matin ….

Je quitte mon appartement à 5h30, heure locale, ce qui fait 4h30 en France. Je prends mon bus juste en bas de chez moi. De mon balcon, je peux voir l’heure à laquelle arrive mon bus. C’est pratique ! Cet arrêt de bus s’appelle : Agios Panteleimon (c’est le nom d’une église qui se trouve juste à côté). Je prends dans un premier temps le bus n° 2K. Il m’emmène jusqu’ Voulgari. Puis j’ai environ 15 mn de marche pour arriver à la station de bus qui me concerne. Il est environ 5h50. Le bus n°66 est déjà là. Je grimpe dedans et j’attends environ 10 avant qu’il ne parte. J’ai ensuite 10 mn de trajet pour arriver à l’arrêt de bus de l’école : l’Amerikaniki Georgiki Sholi. Il est en général 6h10 quand j’arrive dans l’enceinte du lycée.

J’ai installé sur mon téléphone l’appli des bus, ce qui fait que j’ai les horaires de toutes les lignes de bus. C’est très pratique, même si ceux-ci ne sont pas toujours respectés. Ca donne quand même une indication.

Une petite vidéo ci-dessous pour que vous ayez un petit aperçu de la ville le matin à la fraîche. Attention ! Je ne suis vraiment pas une pro de la vidéo. La preuve, c’est que j’ai filmé pendant quelques secondes les ….. genoux de ma voisine de bus ! Merci d’être indulgent avec moi ! Il faut un petit temps pour que la vidéo charge.

Une journée sur l’atelier « usine d’aliments » (feeding mill) avec Manolis (26 juin)

Début des opérations : 6h30.

L’usine est une petite unité de production mais elle possède tout le matériel nécessaire pour produire tout l’aliment de l’exploitation. Manolis est le seul ouvrier à travailler sur cet atelier les 3/4 de l’année, c’est à dire de janvier à septembre. Il fabrique des aliments pour les poules pondeuses et les bovins. Dès septembre et ce, jusqu’en décembre, il produit également de l’aliment pour les dindes (2 bâtiments de 7 000 dindes et 3 de 2 000). Il est alors nécessaire d’être deux à l’usine pour faire face à la surcharge de travail sur cette deuxième période.

Vue de l’intérieur de l’usine

Cette usine a été rénovée en 2004 grâce à des fonds américains

Plaque située à l’entrée de l’usine

Aujourd’hui, Manolis doit produire 4 tonnes d’aliments pour les poules pondeuses et 3 pour les vaches. Il contrôle ses machines par le biais d’un ordinateur. Dès qu’il met en route un matériel, celui-ci apparaît en vert sur son écran. Dès qu’un problème survient, le matériel devient rouge. Il suffit à Manolis de cliquer sur l’écran pour démarrer la machine souhaitée.

Écran de pilotage de l’usine
A droite, les cellules de maïs, à gauche, celles de soja et au milieu, l’unité de production

Dans un premier temps, Manolis remplit le bac de maïs grain. Il contrôle la quantité grâce à une balance qui se situe dans son bureau.

Balance pour le maïs

Il fait de même pour le soja. Avant d’être broyé, le maïs est débarrassé de ses impuretés grâce à un tapis secoueur.

Tapis secoueur
Résidus à la sortie du tapis secoueur

Pendant le broyage du bac de maïs, Manolis rajoute, dans un autre bac, les composants qui seront associés au maïs grain et au soja (sans OGM). Ces composants varient selon la destination de l’aliment : pour les poules pondeuses, il rajoute des vitamines, des minéraux, du lin (pour les omégas 3) et des plantes aromatiques. Pour les vaches, sont ajoutés des minéraux, des vitamines, du son et des compléments alimentaires destinés à la production de lait de qualité.

Préparation des autres composants de l’aliment final

L’ensemble des aliments est acheminé dans une mélangeuse, ce qui permet d’homogénéiser le produit final.

Mélange des différentes matières premières

Lorsque tout est bien mélangé, l’aliment est ensuite acheminé vers la remorque. Cette remorque peut contenir 4 tonnes d’aliment. Lorsque la quantité d’aliment souhaitée a été préparée, Manolis remplit, grâce à son tracteur, les cellules des différents bâtiments d’élevage. Il faut environ une heure pour produire 4 tonnes d’aliment.

Vis permettant de vider la mélangeuse
Vis sans fin
Dépôt de l’aliment final dans la remorque

Pour chaque aliment produit, Manolis doit prélever un échantillon qu’il conserve ensuite pendant un certain temps (3 mois pour les poules pondeuses).

Prélèvement d’un échantillon
Échantillon mis dans un sachet puis étiqueté (jour de production et destination de l’aliment)

Lorsque tous les aliments sont livrés, Manolis passe un coup de balai dans toute l’unité de production afin d’enlever la poussière issue de la fabrication des aliments ainsi que les résidus tombés au sol. Puis, il transporte tous les composants secondaires près de la balance et de la mélangeuse pour être fin prêt pour le lendemain matin.

Tout est prêt pour demain !

Enfin, il répertorie, dans un cahier, la quantité de matière première utilisée et la quantité d’aliment final produit dans la matinée. La journée se termine à 14 heures.

Chaque mois, il fait le point sur les composants achetés, les productions réalisées, la quantité livrée dans chaque atelier …

Les matières premières sont livrées tous les vendredis. L’unité de production possède 10 cellules de stockage pour le maïs (18 T/ cellule) et 4 cellules pour le soja (15 T/cellule). Ces deux aliments arrivent donc en vrac. Les autres composants sont livrés dans des sacs.

L’exploitation a besoin par an de :

  • 1 000 tonnes de maïs
  • 500 tonnes de soja
  • 100 tonnes de lin

Pour les autres composants, je n’ai pas de chiffres.

Seule une infime partie du maïs est produit sur l’exploitation. Tout est donc quasiment acheté à l’extérieur de l’établissement.

Lorsque le camion de livraison du maïs arrive, Manolis vérifie le taux d’humidité du produit. Celui-ci doit être inférieur à 15 %. Si ce n’est pas le cas, le camion repart avec sa livraison.

Si tout est OK, le maïs est déposé dans une fosse puis est acheminé dans chaque cellule grâce à une vis sans fin.

Ci-dessous 3 vidéos retraçant toutes les étapes allant de la préparation des aliments à la livraison. Attention, c’est très bruyant !

Pesée des composants secondaires de l’aliment
Du mélange des différents composants de l’aliment à sa livraison
Prélèvement d’un échantillon

Quelques petites choses insolites ou amusantes.

Les chiens grecs

Ici, avec la chaleur, même les chiens sont nonchalants, à tel point que certains n’hésitent pas à se coucher ……au milieu d’une grande avenue. En effet, un matin (6h30), alors que je suis dans le bus, je vois au loin un gros toutou qui se couche sur la route. Malgré la circulation, il ne semble pas du tout impressionné. Le bus s’approchant de lui, je me suis dit : « il va bien se lever quand même ». Et bien non, pas du tout ! Le chien s’est retrouvé avec un bus à sa droite et une voiture sa à gauche !!! Pas l’ombre d’un tressautement. Pas sûr que l’on verrait cela dans une grande ville française …..

Mais, qu’est ce donc ?

Regardez bien cette photo :

Vous voyez les tombes ?

Et bien oui, c’est un cimetière. Pourquoi est ce étonnant ? Et bien parce que ce cimetière se situe dans l’enceinte du lycée, entre l’atelier des vaches laitières et celui des poules pondeuses !!!! Il a été utilisé jusqu’en 2014, ce qui est quand même très récent ! Ici sont enterrées des personnes qui ont travaillé au lycée.

Recherche chaudière et machine à laver désespérément

A Thessalonique, si vous cherchez la chaudière dans votre appartement, et bien vous ne la trouverez pas. En effet, elle est …..à l’extérieur, sur le balcon ! Il en est de même pour la machine à laver.

Sécurité routière à Thessalonique ?

En tant que piéton, il est très important de rester vigilant car, même si le code de la route semble être identique au notre, il est très peu respecté. Beaucoup de voitures grillent les feux tout juste rouges. Ce qui fait que les piétons doivent toujours vérifier si les voitures sont à l’arrêt avant de traverser. J’ai failli me faire écraser ….Ça m’a servi de leçon ! Il est également très dangereux de circuler à vélo entre les voitures qui changent de file sans prévenir et les bus qui zigzaguent pour essayer d’éviter une voiture mal garée.

Certains chauffeurs de bus téléphonent (en kit mains libres quand même) et fument en conduisant leur bus …. ils ont également leur gobelet de café à leur disposition. Pour rester éveillé ….????? Ça fait un peu peur, surtout quand le bus est bondé !

Que dire des motards ? Ils se faufilent partout. On ne les voit pas venir. Est ce vraiment dangereux pour eux ? Cela ne semble pas puisque quasiment personne ne porte de casque …..

Sur l’autoroute, beaucoup de voitures doublent par la droite. Certaines circulent même sur la voie d’arrêt d’urgence et nous doublent sans scrupule. Ça zigzague, ça pile au dernier moment, ça klaxonne. Notre chère gendarmerie ne supporterait pas le quart de ce qui se pratique ici !

Qui protège qui ?

La photo ci dessous a été prise dans une petite rue de Thessalonique.

Cette chaîne et ce cadenas évitent qu’on ne vole le scooter ou le Laurier …..? J’hésite …. Si vous pensez avoir la réponse, alors aidez moi en faisant un petit commentaire !

Un grand bain grec

C’est toujours étrange de voir l’affiche d’un film français dans un autre pays.

Désolé, je n’arrive pas à mettre la photo dans le bon sens ….

Un petit verre de lait ?

A deux pas de mon appartement, sur le trottoir d’en face, se trouve un distributeur automatique de lait frais et de produits laitiers. J’ai le choix : soit je remplis ma bouteille que j’ai ramené, soit j’en prend une pleine au distributeur. Et si j’ai besoin d’un fromage ou d’un yaourt, pas de problème ! Il y a tout ce qu’il faut !

Ambiance resto en plein centre ville de Thessalonique un vendredi soir.

Ce cuisinier a une façon très particulière de faire cuire des spaghettis aux fruits de mer. Un petit aperçu de la Tour Blanche en second plan lors du petit tour d’horizon du resto.

Les chiens grecs : deuxième partie

Ce chien là est assez particulier. Pour éviter d’avoir trop chaud lors de sa sieste, il réduit au maximum les surfaces en contact avec le sol. Il a tout compris !

Quel équilibre !

Devrais je repasser mon code ????

C’est vrai que cela fait longtemps que j’ai passé mon code mais quand même ! J’en suis toute retournée ! (comme le panneau d’ailleurs ….)

Dans la famille TAMALOU je demande le père ET la mère !

Finalement, au vu de la photo, ce n’est pas la famille TAMALOU mais la famille TAPAMALOU ! Finalement, c’est dangereux de vivre à Thessalonique …..

Vous avez dit « petite boutique  » ?

En plein centre de Thessalonique se trouve une petite boutique de chaussure. Au lieu de dire « petite », je pourrais dire minuscule ! La boutique doit faire 2 mètres sur 3. Mais un nombre incroyable de paires de chaussures !

L’atelier « Poules pondeuses »

Aux moins huit personnes travaillent sur cet atelier : Joëlle (qui est stagiaire), Thespina, Evienos, Saki, Saki (ils sont deux), Pédro, Dimitri, Dimitri et… Dimitri (beaucoup de personnes qui se prénomment Dimitri à Thessalonique).

Certains ouvriers travaillent le week-end. En effet, les poules pondant quasiment tous les jours (il faut environ 26 h pour faire un œuf), il faut bien du personnel pour conditionner les œufs pondus le samedi et le dimanche.

Description de l’atelier : Deux bâtiments « poules pondeuses » : le premier bâtiment (90 mètres de long) compte 14 100 poules et le second, plus petit (60 mètres de long), 11 000. Ce deuxième bâtiment n’est, pour le moment, pas productif car les poules sont trop jeunes. Elles sont arrivées le 11 juin à l’âge de 3 mois. En général, elles ne commencent à pondre qu’un mois environ après leur arrivée. Elles ont toutes le même âge mais certaines sont physiologiquement plus précoces et vont donc commencer à pondre d’ici une semaine. Les œufs de début de ponte sont petits et au fur et à mesure de la croissance de la poule, les œufs grossissent.

Petite remarque : Comment reconnaît-on une poule qui est prête à pondre ? Sa crête est formée et la largeur du bassin, au dessus du cloaque, est de trois doigts.

Le taux de ponte est d’environ 95 %. Les 14 100 poules qui sont présentes dans le premier bâtiment pondent en moyenne 13 380 œufs par jour.

La carrière des poules pondeuses dure 11 mois, puis celles-ci sont abattues et vendues. Les poules du grand bâtiment sont abattues au cours de la période de Noël et celles du petit bâtiment, courant mai.

Les poules sont au nombre de 10 par cage (sauf dans le grand bâtiment où elles ne sont que 9). Les cages sont en enfilade et cela, sur 3 niveaux. Le petit bâtiment est composé de deux salles avec chacune 550 cages sur 4 rangées. Chaque cage est équipée de perchoirs, de griffoirs, de pipettes d’eau et d’un endroit sombre pour favoriser la ponte. L’accès à l’aliment est permanent.

Les fientes tombent sur un tapis roulant qui se situe sous les cages. Celui-ci se déclenche tous les deux jours. Les fientes sont ensuite stockées dans une fosse. Il n’y a aucune odeur désagréable dans le bâtiment. Les ventilateurs fonctionnent en continu, ce qui permet de renouveler constamment l’air du bâtiment.

Tapis roulant pour les fientes

La lumière reste allumée 15 heures par jour (11 heures à leur arrivée puis augmentation d’une demi-heure chaque jour pour arriver à 15 heures).

Les œufs pondus tombent sur un tapis roulant qui les emmènent ensuite le matin dans la salle de conditionnement.

Le matin, le tapis roulant permet de ramener tous les œufs pondus la veille (après midi) et la nuit dans une salle qui jouxte le petit bâtiment.

Une caméra permet de surveiller les deux bâtiments et l’acheminement des œufs dans la salle de conditionnement.

Écran de contrôle

Les œufs, lorsqu’ils arrivent dans cette pièce, sont triés : d’un côté les cassés et les coquilles sales puis de l’autre les œufs commercialisables. Ces derniers sont mirés puis passés sous une lampe UV (objectif : détruire les micro-organismes pathogènes). Ils sont ensuite datés du jour de ponte puis calibrés. Ils sont enfin conditionnés selon leur taille : les gros (63-73 g), les moyens (53-63 g) et les petits (< 53 g).

Échantillon des œufs de l’atelier

Le premier œuf sur la photo est considéré comme « extra large ». Il est écarté de la vente. Le deuxième est appelé « Mégala », il fait partie de la catégorie des « gros œufs ». Nous avons ensuite un « Méséa », c’est à dire un médium (ou moyen). L’avant dernier œuf est classé en petit. Et enfin, notre petit dernier, qui est le premier œuf pondu par l’une des jeunes poules qui sont arrivées le 11 juin. Les ouvriers étaient très contents de le découvrir !

La journée débute à 6h et se termine à 14 h. Les œufs sont conditionnés par boite de 6 puis celles-ci sont placées dans des cartons, à raison de 12 par carton. Sont vendus environ chaque jour 1 200 cartons de gros œufs, 900 de calibre moyen et 90 de petit calibre. 600 œufs sont écartés chaque jour.

J’ai oublié de préciser que l’alimentation des poules pondeuses contient du lin. Ces œufs sont donc enrichis en Oméga 3 et sont donc vendus comme tel.

Lorsque le travail est terminé, la salle de conditionnement est entièrement nettoyée.

Saki et Joëlle en plein travail

Un orage cette nuit (entre le 24 au 25 juin) a fait tout disjoncter dans les bâtiments. Donc, plus de ventilation ni de cooling pour les poules. La température a donc augmenté dans les deux poulaillers et est restée très élevée tout au long de la nuit. Cela a provoqué une baisse du taux de ponte : 1 000 œufs de moins produits ce matin. Saki a donc décidé de donner des vitamines aux poules dans leur eau de boisson pour les aider à récupérer. J’ai vérifié en fin de matinée si les poules avaient bien supporté la chaleur de cette nuit dans le petit bâtiment : seule une poule est morte. Son cadavre a été transporté dans un grand frigo. Celui-ci contient 6 poubelles dans lesquelles on entasse les poules mortes. Y sont également stockés, les œufs dont les dates de péremption sont dépassées. Saki prévient l’équarrissage lorsque les 6 poubelles sont pleines. L’entreprise demande 50 € pour chaque déplacement puis 0,20 €/kg enlevé.

Il a également décidé de vacciner les poules contre la maladie de Newcastle (pour en savoir plus sur cette maladie, voici un lien : http://www.afsca.be/professionnels/productionanimale/santeanimale/newcastle/). Un comprimé pour 1 000 poules à faire fondre dans l’eau de boisson. Saki coupe l’accès à l’eau pour que les poules aient soif puis il met dans le circuit l’eau mélangée au vaccin. Il faut que dans les deux heures les poules aient bu car, après, le vaccin devient inefficace.


Articles

Voici un petit aperçu, en vidéo, du travail qui est réalisé dans la salle de conditionnement.

Aperçu de l’écran de contrôle
De la collecte des œufs à leur mise en carton

Ma deuxième semaine sur le pôle « vaches laitières » (du 17 au 21 juin)

Plus de travail physique et moins d’observation sur cette deuxième et dernière semaine sur le pôle laitier. Ma « première mission » étaient de nourrir les animaux : d’abords les mâles, puis les veaux et enfin les génisses et les vaches taries.

Durant la semaine, j’ai travaillé avec deux stagiaires , Maria, 16 ans qui vient de finir sa première année d’étude (seconde en France ? ) et Panaillotis, 19 ans qui vient de terminer la « Hight Scool » ( niveau bac ?).

Chaque jour de la semaine, nous avions un responsable différent. C’est un peu déroutant (consignes et méthodes de travail différentes). Au moins 7 ouvriers travaillent sur cette exploitation qui « vit » quasiment 24h/24. Ils se relaient donc pour assurer les astreintes.

Lundi, notre responsable nous a dit d’aller nourrir les veaux. Je me suis dis « OK. je connais le plan d’alimentation, ça va bien se passer ». Sauf que Panaillots (pour qui c’était son premier jour sur l’exploitation) a demandé à Maria (en grec évidemment) si elle connaissaient les quantités de lait à donner à chaque veau. Elle lui a répondu qu’il fallait remplir entièrement les seaux à tétine quelque soit l’âge du veau. Je l’ai donc vu remplir tous les seaux en me disant que peut être j’avais mal compris les consignes que m’avait donné Stervios…… J’ai donc laissé faire. Les jeunes veaux ont finalement « calés » et n’ont bu que la moitié du seau, c’est à dire environ 3 litres, ce qui correspondait aux consignes de départ… OUF !

Vendredi, j’étais seule avec Panaillotis. Les consignes étant claires en cette fin de semaine, nous avons nourri les veaux correctement.

Nous avons également durant cette semaine pailler les animaux, nettoyer les logettes, détecter les vaches en chaleur, changer des vaches et des génisses de lot (courir en bottes et en cotte sous 35 degrés derrière les animaux, ça épuise !).

Les travaux de la stabulation se sont terminés jeudi. Le groupe de VL en fin de lactation, qui étaient parquées depuis quelques semaines dans un paddock, ont pu rejoindre leurs nouvelles logettes. Elles ont semblé bien apprécier les matelas à eau ! Vendredi, nous avons donc fini de nettoyer les restes du chantier tout autour de la stabulation.

Lieu de stockage et de déshydratation du lisier issu du bâtiment des VL

Ma journée s’est donc terminée ainsi. Ces 15 jours sur le pôle laitier m’ont permis de voir de nouvelles méthodes de travail et de réviser mon vocabulaire technique. Les ouvriers m’ont bien accueilli. Le seul petit hic, c’est que seuls les stagiaires parlaient bien anglais et que très souvent les consignes étaient données en grec. N’ayant pas toujours bien compris les consignes, les stagiaires me traduisaient ce que nous devions faire mais finalement, parfois cela ne convenait pas. C’était un peu frustrant …